COUCOU, JE SUIS LA !!!
Après un déclenchement qui a pratiquement duré 36 heures j'ai enfin daigné pointer le bout de ma frimousse le 8 avril à 00h15 du matin par césarienne... 3,270 kg pour 50 centimètres, de vraies mensurations de star.
D'ailleurs, j'ai tout de suite eu un paparrazzi qui s'est acharné à me prendre en photos sous toutes les coutures en sautant de joie partout comme un cabri. Il paraît que c'est mon Papa, ça promet !
Ma Maman par contre est plus calme mais comme elle a eu beaucoup de travail un peu douloureux pour me faire venir au monde, on peut comprendre qu'elle doive se reposer.
Pour l'instant il n'y a plus rien à en tirer de ces deux là ; c'est donc moi qui vais vous raconter comment ça s'est passé...
Dimanche 5 avril, tout le monde débarque à la maternité.
Pour de vagues histoires de diabête gestationnel de ma Maman, les médecins ont pris la décision de me faire naître avec trois semaines d'avance. Quelle idée bizarre !... ils devaient bien se douter que je n'allais pas de gaîeté de coeur renoncer à une vingtaine de jours de villégiature en piscine chauffée avec repas gratuits servis à discrétion.
Voici donc tout mon petit monde qui débarque dimanche (veille du déclenchement) à la maternité. Le temps de quelques examens puis de déguiser mon Papa en Schtroumpf et ma Maman en sucre d'orge et la bonne nouvelle est tombée : j'avais la tête en bas.
Faut dire que depuis quelques mois je n'avais pas arrêté de faire des farces : un coup la tête en haut (en siège), un coup de travers dans un sens puis dans l'autre... mais là, la tête en bas ça leur plaisait car on allait pouvoir tenter une "voie basse".
Bon, si il n'y a que ça pour vous faire plaisir !
Et puis ça a été fini ; tout le monde au dodo. Franchement, pour un début je m'attendais à mieux.
Lundi 6 avril, je ne veux pas y aller !!!
Lundi, j'ai senti que ça se tendait et qu'il faudrait jouer serré pour conserver mes acquis.
En fin de matinée ils ont donné des produits à ma Maman pour "maturer" le col, l'ouvrir et me faire descendre. Non mais de quoi je me mèle, on m'a demandé mon avis à moi ?!!
En début d'après-midi, Maman a commencé à avoir des contractions et à avoir mal. D'abord un peu puis de plus en plus. Rapidement elle a eu des contractions toutes les deux minutes. C'était beaucoup trop rapproché et elle n'avait pas le temps de récupérer. Au bout de deux heures elle n'en pouvait plus et on lui a retiré les produits mais elle a quand même du tenir à ce rythme pendant cinq heures. La pauvre, elle était flappie. D'autant que moi, j'ai pas bougé d'un poil. C'est à peine si le col s'est ouvert d'un centimètre.
Tout ça pour ça... je peux vous dire que quand mon Papa est parti le soir ma Maman n'avait pas le moral.
Ben oui mais quoi, j'ai pas envie moi...
Mardi 7 avril, reprise des négociations.
Ca s'est passé dans la nuit, vers 4 heures du matin. Maman continuait à avoir des contractions mais ça allait. Et puis tout à coup, sans prévenir, j'ai senti que ça se rétrécissait autour de moi. Je me suis retrouvé plaqué contre les parois de son ventre ; plus de place pour me retourner. Une infirmière est venue : "Bonne nouvelle Madame Renard, vous venez de perdre les eaux !"
Comment ça : bonne nouvelle ?... elle ne va pas bien celle-là, comment je vais faire moi !
Elle a aidé Maman à se réinstaller et a enchaîné : "Maintenant avec vos contractions il va être obligé de se diriger vers la sortie"
JE NE VEUX PAS ME DIRIGER VERS LA SORTIE , C'EST COMPRIS !!!
Papa est arrivé tôt, tout fébrile. Puis on nous a tous emmené dans une autre pièce avec plein d'instruments : la salle d'accouchement.
Ils ont installé Maman, lui ont posé une péridurale pour ne plus qu'elle ait mal et une perfusion pleine de produits qui devaient me faire venir.
Les contractions ont repris de plus belle, toutes les cinq minutes. Mon coeur battait très régulièrement et mon Papa aidait comme il pouvait grâce au cours d'haptonomie. Il n'arrêtait pas de m'encourager à venir. Ben oui, mais moi j'avais toujours pas envie.
Ca a duré toute la journée et juste histoire de prouver que même tout petit, j'ai déjà un sacré caractère... je n'ai rien laché !
Ils ont mis de plus en plus de produit, les contractions se sont succédées avec une régularité de montre suisse, toutes les deux heures une sage-femme venait voir où ça en était et bien je n'ai pas bougé d'un pouce. Non mais !
Un peu avant minuit, plein de monde est venu et ils ont fini par prononcer un mot que tout le monde semblait vouloir ignorer jusque là : césarienne.
Mardi 8 avril, bon ça va : j'arrive...
On est tous parti dans une autre salle, le bloc opératoire, sauf Papa qui est parti ailleurs.
Et là, tout est allé très vite. Ils ont ouvert une autre porte dans le ventre de Maman et un Monsieur habillé tout en vert est venu me chercher. Bon d'accord, je viens. Si on ne peut même plus rigoler. Et donc le 8 avril 2009 à 00h15 du matin, je suis arrivé.
J'ai à peine eu le temps de voir Maman et hop, il m'ont emmené dans la crèche ou Papa m'attendait. Un petit brin de toilette pour être présentable et je me suis retrouvé dans une couveuse. 3,270 kg, 50 centimètres, beau comme un coeur (dixit mon Papa) et un peu en retard (dixit ma Maman)
Et voilà, maintenant je suis parmi vous et ce chapitre clôture la belle aventure de la grossesse de ma Maman. Alors je vous dis à très bientôt et si vous voulez me rencontrer, n'hésitez pas, passez me voir.